mercredi 4 avril 2012

Gate of Hades : Ecriture automatique. Par Triglav

Oui, l'expérience iDoser m'a traumatisé...
Mais un ami à moi, Triglav, lui aussi éminent membre de Satanic Crusades, veut bien livrer son témoignage, écrit en direct pendant l'écoute de cet immonde chose qu'est Gate of Hades.

Et je me suis dit qu'un deuxième avis sur un phénomène aussi bizarre, n'était pas de trop...

Je lui laisse les clefs, pour cet article.

Triglav :

Je me demande bien ce qu'il va se passer. Hier je découvre le principe iDoser, ce soir je teste quelques doses qui ne me font qu'un petit effet. Et puis, ça trotte dans ma tête. Je lis les témoignages, la chronique de l'ami Max,  la description de la bête. Dans une petite dose de 30 minutes de sons semble être enfermée le mal en personne. Comme je suis quelqu'un de curieux, je veux tenter l'expérience, quitte à ne pas en sortir indemne ... J'ai déjà peur, et j'imagine bien que ça ne joue pas en ma faveur. Pour ma part, je veux jouer le jeu, être fou mais pas trop : en direct avec Max, allongé sur le lit, une lumière un peu tamisée me berce. Et je me laisse tenter par le diable. Il est environ 1h25 du matin ...

Ce bruit, comme un nuage sombre qui enveloppe tout ce qui se porte à ma vue. Une lourdeur palpable et impressionnante. Une chose est sure, cette dose n'est pas faite pour rire ou s'évader. Du moins, pas n'importe où. J'ai l'impression de vouloir approcher le démon.

18% : mes membres se raidissent. Ma mâchoire se crispe peu à peu. Mes extrémités sont froides. J'ai l'impression de glisser dans les limbes. Ce bruit, qui ne s'arrête pas. J'entends des cris, comme lointains. Cette douleur ... Elle hurle encore et encore sans s'arrêter. On aurait presque l'impression qu'elle se fait torturer. Mes pieds commencent à être engourdis, et des fourmis parcourent mes jambes. Les tremblements qui pourtant étaient partis reviennent.

Des cris plus graves se joignent aux autres, des silences ponctuent brièvement cette succession d'images morbides. La note s'atténue petit à petit. J'en suis à 44%. Que va-t-il arriver ...

Un "wut wut" revient de nouveau, cette fois-ci plus rapide. Et les battements de mon cœur, malgré tous mes efforts, suivent. Mon pouls accélère, et une forte pression s'exerce sur ma poitrine. Tout n'est que désolation, noirceur. Ce délire devient malsain. J'entends comme des sons inexpliqués venant de loin. Comme des voix inquiétantes venues d'ailleurs, puis elle s'estompent. A la place, je commence à entendre un râle macabre, et des hurlements venus de loin, et puis comme des chuchotements. Puis de nouveau le vrombissement brumeux qui revient et me raidit le corps comme un pic de glace. J'ai chaud et froid en même temps. 65% : il paraît que bientôt je vais subir une déflagration sonore qui passe d'ultra grave à ultra aiguë assez traumatisante. Je commence sérieusement à avoir peur.

Ça en devient hypnotique, je ne contrôle plus trop ma respiration, et mes gestes demandent de plus en plus d'efforts pour être effectués correctement. Le silence arrive. Merde ...

74% : des ultra basses arrivent, et mon cœur frappe ma poitrine comme rarement. Je précise que je fais de la tachycardie, cet exercice est donc d'autant plus difficile (ndFovS à la relecture : Alors là, respect...). J'en ai mal à la tête. Je suis comme enveloppé dans un voile noir, et je tombe dans le néant. Ces basses n'en finissent plus. Je garde les yeux ouverts, pas de visions hallucinatoires mais des sensations physiques désagréables au possible. J'ai l'impression de m'effondrer et de quitter mon corps. J'ai du mal à écrire ... Putain ce truc est réel. J'ai un peu de mal à respirer. Je me sens mal, psychologiquement aussi je veux dire. Morne, pas triste du tout, un état d'esprit indescriptible, sombre, désemparé, pétrifié. Les basses s'estompent un peu puis reprennent. Putain, mais où est-ce que je suis tombé ... Ma bouche est sèche, je me sens faible.

Bon sang ce bruit ... J'ai des picotements. J'ai peur. Mon cœur se crispe. Il s'emballe. La vitesse monte. les aiguë arrivent. J'ai l'impression qu'on m'envoie des piqures dans les bras. J'ai peur. L'espace d'un instant, je l'avoue, je suis même terrorisé. Ce larsen ... Ça n'en finit plus. J'ai hésité entre vomir et chopper ma poitrine pour freiner mon pouls. J'ai réussi à ne faire aucun des deux, je me suis crispé sur mon PC, j'ai regardé autour de moi comme un paranoïaque, j'ai senti une sensation inexplicable, un mélange entre une terreur intense et une impression de perte de contrôle monstrueuse. Plongé dans le larsen, les cris reviennent. Merde, encore un larsen, par-dessus l'autre, une descente aux enfers physique et psychologique. Pas de visions heureusement, sinon je pense que je n'aurais pas tenu. Je décolle. Le silence. Lourd. Je suis sonné. Et dire que - aux vu des conditions - les effets étaient un peu réduits ...

Bon sang, quel enfer.




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