vendredi 6 avril 2012

iDoser : Hand of God






Trop bon, trop con.
Voilà ce que je me dis en ce moment.
L'esprit humain, et la curiosité sont de vilains défauts. Et si tout le monde possède le premier, tout le monde n'a pas le deuxième. Malheureusement, moi je l'ai. Et si j'ai eu très très peur en me faisant Gate of Hades, je suis quand même assez bête pour tenter Hand of God.

Pour cette chronique, toujours sur le but de deux avis, c'est Nemphis, qui m'a au passage donné le logiciel, qui écrira en dessous du mien, un deuxième témoignage sur ce sujet.

FovS :

Depuis GoH, pas mal de choses ont changées. Déjà, j'ai un peu plus peur de cliquer sur "Play Dose".
J'ai également depuis essayé des autres doses, du genre : "Inhalant", assez épique, ou "Crystal Meth", pas mal non plus dans son genre.

On m'a conseillé de prendre "Condition", une dose qui met en condition, comme son nom l'indique, avant la prise d'une autre, plus forte. Mais j'ai la flemme.

Il est minuit pile, j'ai bu trois cafés ce soir (mais bon, j'en bois beaucoup...), et une bière. Tout va bien, merci. Je ferme tranquillement les yeux sur ma chaise de bureau.
Je dois cependant retrouver ma copine en ville à 2h du matin, donc j’espère juste ne pas y aller en volant.

L'omniscience, soit le fantasme de toute une tranche de l'humanité, la puissance de Dieu, mais aussi sa violence, et sa condition. Voilà, ce qu'il doit y avoir dans Hand of God. Enfin certains devraient s'inquiéter, si je deviens vraiment Dieu, il va y avoir du ménage...

Passée cette introduction un peu miteuse, le moment est venu d'appuyer sur "Play", sans trop d’inquiétudes, puisque en théorie, ça devrait être plutôt positif comme dose.

La dose démarre par des sonorités, finalement assez proches de GoH, ce qui ne me rassure absolument pas, même si elle sont plus aiguës.
Mine de rien, en deux/trois minutes, je commence à m'envoler, doucement, comme si on m'avait prêté, euh, je ne sais pas moi, le nuage magique de Sangoku, mais sans l'obligation d'être pur.
Puis, vers 7/8 minutes à peu près, le vol s’accélère, je commence à croire que le nuage est devenu un Mirage 2000. 

Puis, il y a des sons qui arrivent, alors que je suis carrément paumé dans l'hyper espace, je me rends compte que ces sons sont la musique que j'ai entendue aujourd'hui, couplée avec des images de ma journée. Bizarrement, cette sensation est rapide, un peu comme le fameux "film de notre vie" que l'on revoit avant de mourir. Bref, après ce mélange pas folichon d'Alien Deviant Circus, Femi Kuti (bah oui, y'a pas de hasard...), Godkiller et du groupe CSS que j'ai écouté ce matin par procuration. Puis j'entends des chants, un peu mystiques.

Et puis là, PAF ! La montée assez faramineuse qui arrive. Une éjaculation faciale de toute puissance. Je m'envole loin, très loin, très vite, j'en tremble de partout, mon corps me pique de plus en plus fort, puis il me brûle, car je vais trop vite. Mon cœur bat à toute vitesse, heureusement que je ne fais pas de tachycardie, pas comme certains ici (hu hu hu !!)...
La je commence à avoir mal, mais vraiment beaucoup. Putain, ça crame sec d'aller voir ce foutu Saint-Père.

Puis une deuxième montée, qui me transpose immédiatement des flashs qui proviennent de l'hyper-espace. Je vois des planètes, des véhicules, des explosions, des peuples massacrés sur ces planètes. Tout ça s'enchaîne aussi vite que le film de ma journée tout à l'heure. On dirait une prise de conscience immédiate, un résumé rapide de l'univers. Comme si je passais la porte (comme dans Full Metal Alchemist, le manga), et que je pouvais comprendre le monde, j'espère juste que je vais pas oublier un bras la bas. Je transpire, j'ai mal, mes yeux pleurent par réflexe. J'essaye de bouger, mais non ce n'est pas possible.

L'intensité baisse, je repars aussi vite que j'étais venu comme si j'étais aspiré en arrière, le son baisse de volume. Quand le silence arrive, je me réveille en sursaut, je bondis, j'ouvre les yeux. Je reprend ma respiration, je flippe quelque chose de correct. J'ai l'impression qu'on m'a balancé de l'espace comme une vieille chaussette sur Terre, et que j'ai atterri dans mon lit.

J'ai la tremblote, alors que j'écris cet article, mes veines me piquent. Même si ça reste immensément moins traumatisant pour moi que Gate of Hades, Hand of God ne me laisse pas de marbre. Je suis plutôt vidé de mon énergie, épuisé d'avoir découvert et visionné tout ça. J'ai aussi l'impression d'être parti trois mille ans, alors que ça n'a duré qu'une demi-heure. Alors que j'ai presque fini l'article, je suis revenu à la normale. Plus de tremblements, plus de problèmes autres, plus de chaleur, ou de cœur qui bat la chamade. 


Nemphis :


Et merde, ça fait bien deux ans que j'ai pas touché à ça, c'est vraiment sain de recommencer avec le légendaire Hand of God? A froid comme ça je dirais que non, que je vais juste faire un arret cardiaque en plein milieu de mon voyage onirique et qu'on va me retrouver demain matin en caleçon avec un casque sur les oreilles (la mort parfaite). Blague à part je commence à stresser un peu à l'idée de retomber dans ces abysses cycloniques.

Il est 01h00 du matin, j'ai pas trop mangé, pas trop bu, je suis pas trop fatigué donc si l'équation est juste ça devrait pas trop foirer. Je me mets à l'aise dans mon lit, comme pour aller me pieuter, mon PC à côté de moi, pas trop loin pour avoir un repère après ma rechute.. Ouah, allez, on souffle un bon coup et on y va. Je suis dans le noir complet, bien installé et avec un casque audio de très bonne qualité, autant dire qu'il aurait été difficile de faire mieux à ce niveau.

La track commence. Il n'aura pas fallu beaucoup de temps avant que tout le stress accumulé disparaisse comme il était arrivé. Je suis plutôt bien, c'est limite relaxant en fait. Mes membres sont lourds, j'ai l'impression d'être sous morphine, toute notion du temps est à présent faussée dans mon esprit. Ca commence, je le sens, c'est comme si tout ce qui trainait dans ma tête, toutes mes idées, toutes mes pensées étaient aspirées vers nulle part. J'ai toujours les yeux fermés et pourtant je jurerais que je suis entrain de les ouvrir (ça m'a d'ailleur déconcentré pas mal de fois parceque je me sentais obligé de vérifier). Les yeux fermés et dans une obscurité totale, des lumières s'invitent sous forme de flashs très brefs ou simplement en dansant devant moi (comme si on me foutait une lampe torche sous le nez pendant que mes yeux sont fermés). Pendant quelques instants je me suis rendu compte que tout mon corps tremblait mais ça n'a pas duré plus d'une minute.

A présent je distingue des formes, des ombres, des visages même, une véritable lampe à huile anarchique et psychédélique. A vrai dire je n'arrive pas à rester concentré sur la track. Faute à un léger défaut de mon casque provoquant des grésillements sur l'oreille droite lorsqu'il y a trop de basses. Mes membres s'enfoncent de plus en plus dans mon lit, j'ai l'impression d'être une putain de boite de conserve sur un aimant géant. Moitié de la track, je suis vraiment bien. Trop bien même; d'ailleurs je perds conscience et m'endors. Voilà pour l'histoire, je me suis endormi comme un minable à mid-track et j'ai loupé le meilleur.. quelle poisse haha.

La track est bientôt finie. Le fondu de volume est amorcé et je reprends peu à peu conscience. Merde, FovS va me scalper les noix. Je suis vidé de mon énergie, ça m'a léssivé. Demain je referais ce voyage, il faut absolument que j'en arrive à bout.

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