vendredi 6 avril 2012

Alien Deviant Circus : En To Pan Omegas






Hum, pas évident ce chroniquer ce disque.
Pourtant il est clair qu'Alien Deviant Circus est un groupe qui me tient à cœur, parce que j'apprécie vraiment beaucoup les sonorités et l'ambiance que délivre le groupe.
Mais on peut dire qu'"En to Pan Omegas" est loin d'un album facile à assimiler. Pour tout dire, l'expérience prends du temps.

Il faut dire aussi que j'ai peut-être posé l'oreille un peu trop tôt sur le groupe. En fait, le seul groupe Industriel que j'écoutais avant la découverte d'Alien Deviant Circus, était Aborym, une sacré différence sans aucun doute. Et lorsque le facteur déposa dans ma boîte aux lettres cet opus, je me suis demandé, à la première écoute, qu'est ce que c'était que ce truc...

Avec un père pratiquant l'hindouisme, il était déjà évident que l'artwork allait me parler. Kâlî (si j'ai bien reconnu...), la déesse hindoue, mère de la création, et aussi de la destruction, accouplée avec l’Ouroboros, un homme brandissant une lance, des crânes et des symboles...
Déjà, rien que la pochette offre à réfléchir, il est évident qu'elle comporte bon nombre de significations. Le livret reste clairement dans cette thématique. Mais alors, avec tout ça, à quoi va bien ressembler le son ?

Hé bien la première piste annonce la couleur, le tout sera Industriel, et avec un attrait particulier pour les ambiances. Une rythmique froide amène le tout, assez lente, et assez pesante.
Des interludes, comme ceci, à savoir totalement axée sur l'Industriel seront présente dans tout l'album, comme par exemple "Maledictionem" ou "Your end is in [y]our hands", piste concentrée et glacialement électronique, avec ce vent froid, qu'on imagine bien issu de l’Himalaya, et qui souffle dans nos oreilles.

Les percussions martiales, rituelles, dignes d'une procession religieuse au départ de "Radikal STN Terror", ou encore ce mantra, récité au début de "Jai Kaly Maa". Il est évident qu'Alien Deviant Circus, cherche a reproduire une ambiance à la fois froide, mais également propre à une évasion spirituelle.
Je ressens ça comme un cheminement qui se finit, quand l'album se finit. Un voyage intérieur vers les portes de son esprit.

Mais si il n'y avait que ça, ce serait beaucoup trop simple. Oui, il y a aussi du Black Metal la-dedans. Et les riffs que nous offre la guitare, toujours agrémentés d'une voix écorchée et haineuse, rentre clairement dans une tradition. Ils sonnent vraiment Black Metal, avec une production crade, et des tremolos.

Le cocktail peut paraître difficile à croire, surtout au niveau de la cohérence, mais non, ne vous y fiez pas, tout colle dans Alien Deviant Circus.

Le côté Black Metal apporte la haine nécessaire au combo, et affilié avec la puissance de la boîte à rythme industrielle/hardtek nous donne une émotion forte, une haine vraiment puissante.

Mais le mieux dans tout ça, c'est qu'il y aussi une forte dose de beauté, une beauté noir mais vraiment éblouissante, comme sur la fin de "Satan's Slut", ou sur le milieu de "Jai Kaly Maa" (meilleur titre du disque à mon humble avis.
Oui, il est évident qu'Alien Dviant Circus est riche, plein de surprises, et livre une musique intéressante, peu courante, personnelle et qu'aucun autre individu ne pourra imiter.
Un album a écouter de manière posée, voir dans un état second, dans le noir et qui vous livrera pas mal de clefs, et beaucoup d'émotions.

Pour ceux qui voudrait pousser le bouchon plus loin, je vous conseille également le reste de ce qui semble être une trilogie, à savoir "Satanic Djihad" et "Ayn-Soph", du projet purement Industiel d'Azat (leader d'Alien Deviant Circus) NekronoiZ. 

18/20 








1 commentaire:

  1. Un sacré disque, bien froid, bien haineux, un torrent d'une musique inhumaine avec des samples de qualité : et, bien entendu, l'apothéose de l'éréction sur "Jay Kali Maa"...

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