mardi 20 mars 2012

La Division Mentale : Totem Simius EP


Ahhh, bah voilà ! C'est pas trop tôt comme dirait l'autre...
Cinq ans après l'affreux, mais jouissif, "L'eXtase des fous", revoilà La Division Mentale. D'abord annoncé comme un album (qui devrait voir le jour sous peu d'après Mriik, chanteur de la formation, avec qui votre serviteur à tapé la discussion), la pochette ayant même été révélée il y a déjà un bout de temps, le groupe ressort donc quelque chose en 2012, mais, ô surprise, point d'album à l'horizon.

En fait, le format long ayant été annulé par la faute d'un label qui a planté le groupe, LDM a décidé de sortir d'abord, via Foedus Aeternus, cet EP de deux titres, intitulé "Totem Simius", comme l'album annoncé.

Il y a donc sur ce petit digipack très soigné un titre éponyme qui provient du full-lenght à venir.
Assez court, ce titre n'en demeure pas moins efficace, puisque totalement immatriculé La Division Mentale, avec cette folie, cette violence, ces riffs tordus et ce côté psychiatrique assumé à 200%.

Mais le véritable monstre de cet opus est bel et bien le deuxième titre "Deathly Cold", qui a un peu près la carrure d'un monument pyramidal de 300 mètres sur 300 mètres, balancé du ciel par des extra-terrestres sur la plaine d'Alsace.
Et vous, pauvres auditeurs, hé bien, vous êtes en dessous...

Long de dix-neufs minutes, il y a de quoi franchement se perdre à la première écoute, tant ce morceau est complexe.
Assurément, on est sur un titre bigrement bien construit. D'abord, et en guise d'ouverture, on observera une longue introduction ambiante au titre, qui pose l'ambiance, avant le grand moment.

Le grand moment, c'est ce riff hypnotisant, sur un tempo plutôt lent, voir limite proche de la pachydermie, mais diablement efficace (putain, quelle basse !) qui s'enchaîne sur un passage trip-hop/électro/industriel. La on est vraiment sur du très très lourd.
Scié, bloqué, paralysé, il devient d'ors et déjà impossible de zapper cette piste, ou de penser à quelque chose d'autre que la musique.
Mais là ou La Division Mentale fait fort, c'est que cette tension musicale qui vous prend aux tripes ne faiblira pas. L'épée de Damoclès est maintenant crée et suspendue au dessus de votre petite tête, et il ne vous reste plus qu'à "subir" la dégénérescence progressive vers la folie que le groupe va vous offrir.

Tout d'abord, par un côté purement industriel, assez déjanté, puis avec des rythmiques massives et alternées avec des solis de guitares, tous plus distendus les uns que les autres.

Le titre se finit en apothéose, avec une folie palpable (enfin "palpable", le mot est faible, c'est impossible de ne pas la ressentir...), accentuée par le chanteur, et par des coupures de rythmes, fréquentes.

Oui, "Deathly Cold" est un des meilleurs titres de La Division Mentale, largement au niveau des chefs d’œuvres présents sur le premier album, tels que "Discipline" ou "... Et le tout indivisible".
Le premier titre somme tout très correct, fait quand même un peu pâle figure à côté de pilier qu'est ce titre fleuve de presque vingt minutes.

Si ceci est l'apéritif prévu avant la sortie du full-lenght, je peux vous dire que je bave devant la version longue de Totem Simius comme le chien devant son nonosse...

15/20






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