lundi 12 mars 2012

Ascension : Consolamentum



Comme l'indique le nom de ce blog, je ne cache à personne mon amour de la scène orthodoxe, mes principes mystiques et théistes digne d'un bon fidèle de l'école Blut Aus Nord, et ma passion pour les capuches (ah ah !). Et si j'ai juré qu'en hommage au nom du blog, je chroniquerais "Orthodoxyn" d'Arkhon Infaustus, il ne sera pas le premier théiste dans ces pages, puisque les allemands d'Ascension lui raflent la place, avec leur premier opus : "Consolamentum".

Premièrement, les petits malins auront remarqués l'artwork signé Metastazis, et donc effectué par Valnoir, graphiste talentueux, et bassiste du groupe de Black Indus The CNK. Comme on a pu le voir sur d'autres groupes (Antaeus, Blut Aus Nord, Ulver, etc...), l'homme possède un style bien à lui, et effectue des travaux graphiques qui ont le mérite (que l'on aime ou que l'on déteste) d'attirer l’œil.

Un beau jour, l'amateur du graphisme Metastazis que je suis se promène dans un magasin généraliste d'habitude plutôt miteux (pourquoi j'y vais alors vous allez me dire, bah, parce qu'il faut bien s'occuper quand on a quatre heures de vide entre deux cours...). Dans cette nappe de mauvais goût accentuée par l'architecture tout droit sortie du plan de ville nancéien des années soixante-dix, cet artwork différent m'attire l’œil. L'album est a prix modique, et j'ai un peu peur de me faire avoir par une production peu reluisante, mais par goût du risque (ou par idiotie, inconscience, enfin, ce que vous voulez...), je tente le coup de l'achat à la Ray Charles.

Quelques temps après, je patiente dans ma voiture en attendant ma compagne, et je décide d'écouter le CD vu que j'ai quarante-cinq minutes approximatives à tuer. Quarante-cinq minutes approximatives qui seront certainement inoubliables. Dès l'introduction, le CD commence a prendre possession de moi, et le deuxième titre bien qu'assez brutal, me fait déjà sentir clairement que Satan sort de l'auto-radio.

Mais alors, que dire des émotions engrangées par les chefs d’œuvres suivants qui ponctuent la galette. Absorbé par cette aura qui arrive de nulle part, et comme un petit autiste dans ma Peugeot moisie, je suis à la limite dans la transe sur le parking d'un laboratoire médical. Il y clairement une force mystique imposante et inévitable dans cet opus. Les passages ambiants/mélodiques me font frissonner et la puissance des riffs rapides me glace le sang. La première fois, on en sort presque vidé de toute substance.

Pour un premier album, les allemands rivalisent sans aucun problème avec les fleurons du genre que sont Antaeus ou Funeral Mist.

Il y a absolument tout dans cet album. L'intensité, la dévotion, la possession, la progression, le monolithe, la pyramide, l’œil qui voit tout, la tentation, la secte, l'alpha et l'oméga, la chute, la spirale, la dé-personnification, Dieu, Satan,...
Tout, je vous dis !

Ascension tape dans le mille à chaque fois, cible les points de l'homme là ou ça fait mal, très mal, la ou on ne peut pas résister, la ou on est à leur merci.
Un concentré de mysticisme que l'on retrouve dans des paroles que l'on peut très vite scander en cœur. "Grant me light", véritable titre phare en est un bon exemple, avec ses paroles que l'on connaît très vite par cœur, et qui confèrent une puissance absolue à cette chanson.
De même "Angel of the burning sun" et son refrain "Lucifer - Lightbear, Lucifer - King Divine" qu'il est vraisemblablement impossible de ne pas hurler. 

Le chanteur, par ailleurs, possède une voix que l'on pourrait rapprocher de Mortuus de Funeral Mist, avec un timbre de gorge tout à fait puissant, possédé et singulier, et qui pousse à communier dans la grande messe noire avec lui.
A noter, les musiciens sont très techniques, chose que j'ai remarqué finalement assez tard, puisqu'il faut d'abord réussir à se détacher de la musique d'Ascension (et de son incommensurable force) pour daigner prendre un peu de recul, et croyez-moi, ça ne prend pas dix minutes...

Une drogue dure, voilà aussi, ce à quoi on pourrait comparer Ascension. Il y a risque non négligeable de ne pas décrocher de cet opus, et de bloquer dessus un sacré bout de temps (je ne suis, moi-même, pas vraiment guéri...).

En bref, les quatre teutons nous sortent un monstre d'une intensité rare. Un must-have dans la discothèque de n'importe quel fada de l'orthodoxe, voir de n'importe quel fan de Black Metal.

Pour l'anecdote, sachez que lorsque j'écoutais cet opus dans ma voiture, une amie a toqué sur la vitre, pour me saluer, côté passager.
Je n'ai rien vu, et rien entendu.

18/20


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